Les signes d’alerte de l’hyperthermie chez le cheval

Selon les propos de Dave Freeman : division des équidés de l’Université d’Etat de l’Oklahoma.

A Stillwater en Oklahoma, les températures diurnes s’élèvent rapidement pour atteindre 38° C en 90 minutes.

Cela signifie que les propriétaires de chevaux auront à surveiller de près leurs animaux.

« La chaleur est une conséquence normale des processus métaboliques du cheval ».

Pendant le travail, la production de chaleur augmente de façon conséquente. Par rapport au repos, la production de chaleur peut augmenter de 50% lors d’exercices intenses.

En conséquence la transpiration, la circulation capillaire sous cutanée et la fréquence respiratoire sont accrues afin d’éliminer la chaleur produite.

« L’hyperthermie induite par le travail survient lorsque la température extérieure est élevée »

 

Les signes d’hyperthermie, couramment observés sont une sudation profuse et des fréquences cardiaque et respiratoire élevées.

De plus certains chevaux souffrent d’anhidrose, c’est à dire qu’ils ne peuvent pas produire ou produisent peu de sueur. C’est parce que la thermorégulation est essentiellement dépendante de la convection (aération par le vent) et de l’évaporation (de la transpiration), que les chevaux anhydres sont les premiers candidats à l’hyperthermie.

« L’hyperthermie se transforme rapidement en coup de chaleur si l’intensité du travail, la température ambiante et l’humidité surchargent la capacité de refroidissement du cheval. »

 

Les signes du coup de chaleur sont: peau sèche et chaude, fréquences cardiaque et respiratoire supérieures aux normes et température rectale anormalement élevée.

« Le coup de chaleur est une menace vitale; le propriétaire devrait rapidement appeler un vétérinaire équin. Le cheval sera placé en un lieu ombragé et très aéré. On arrosera les jambes de l’animal afin de faciliter la déperdition de chaleur. Dans les cas graves, on enveloppera des sacs de glace sur les jambes et les régions richement vascularisées.

Le vétérinaire doit apporter de grandes quantités de liquide (par voie IV) à l’animal et pourra même administrer des lavements (rectaux) d’eau glacée ou arroser le cheval avec cette eau, si la température centrale est très élevée.

Normalement, la température rectale d’un cheval avoisine 38°3 C. La température critique, celle qui, maintenue trop longtemps, engage le pronostic vital, avoisine les 40° C  »

 

Le meilleur conseil à donner aux cavaliers est d’apprendre à reconnaître l’hyperthermie avant qu’elle ne se transforme en coup de chaleur. 

Arrêter tout exercice et refroidir le corps de l’animal en le mettant à l’ombre     dans un lieu bien aéré contribue à stopper l’évolution vers le coup de chaleur.

« On fera attention à ce que le cheval ne se déshydrate pas lors de longues séances de travail. De grandes quantités de fluides peuvent être perdues par transpiration. »

« La vieille habitude de restreindre les apports d’eau chez le cheval pendant le travail n’a pas de base scientifique. »

« En principe les chevaux seront autorisés à boire aussi souvent qu’ils le désirent même pendant le travail, à moins qu’ils ne montrent des signes évidents d’hyperthermie. »

Un cheval peut souffrir de coliques s’il absorbe de grandes quantités d’eau d’un trait; par conséquent, lorsqu’il fait chaud, les cavaliers leur donneront à boire de petites et fréquentes quantités d’eau, avant, pendant et après le travail.

Il existe un test simple pour déterminer une légère perte d’eau chez le cheval: la recherche du signe du pli cutané. Quand on pince la peau de l’encolure ou de l’épaule, elle doit normalement et immédiatement reprendre sa place chez un cheval correctement hydraté. En cas de déshydratation la peau gardera le pli.

Un autre test est celui de la « température effective », utilisé pour apprécier les conditions environnementales à l’origine de pathologies liées à la chaleur chez le cheval au travail.

Ce test associe la température ambiante et le degré d’hygrométrie.

« Lorsque, en degrés Farenheit, la température extérieure ajoutée au degré d’hygrométrie avoisine 150, le cavalier doit restreindre le travail du cheval afin d’éviter que l’accumulation de chaleur ne devienne grave. »

« La plupart des exercices longs et intenses devront être reportés lorsque la somme des coefficients approche 180. Enfin il est important de ne pas négliger le temps nécessaire au refroidissement du cheval après la séance de travail et ce même lorsque la température extérieure est douce.

Chez le cheval, l’exercice produit de grandes quantités de chaleur qu’il doit pouvoir éliminer par la respiration et la transpiration. »L’élimination de la chaleur nécessite convection et évaporation de la sueur. L’habitude de faire marcher le cheval échauffé est la garantie qu’on ne le mettra pas en un lieu non aéré. La ventilation est d’importance vitale pour permettre au cheval d’éliminer la chaleur produite. »

La durée de refroidissement dépendra de la charge de travail, des conditions atmosphériques et du cheval lui-même.

« Le cavalier qui prend ces précautions et connaît les signes de l’hyperthermie peut prévenir l’apparition de coups de chaleur chez ses chevaux. »

Donald Stotts, Université d’état d’Oklahoma, USA     – Traduction par Bernard Poirier :bernardpoirier@club-internet

 

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