Les effets de milieu influençant sur la croissance et le développement du poulain.
Alimentation de la jument pendant la gestion
Pendant les 8 premiers mois de gestation, les besoins de la juments sont limités. Les besoins deviennent maximum à partir du 9eme mois en raison du fort accroissement de poids que subit le fœtus.
9eme mois de gestation | 10eme mois de gestation | 11eme mois de gestation |
1.1 X besoins d’entretien | 1.15 X besoins d’entretien | 1.20 X besoins d’entretien |
C’est à cette période que les apports alimentaires de la jument sont à même d’influencer la vitalité du poulain à la naissance. Cependant en cas de carences la jument est capable de puiser dans ses réserves lipidiques et protéiques pour assurer la croissance et le développement du fœtus. En revanche un apport excédentaire en énergie en fin de gestation se traduits par un engraissement de la jument responsable de difficulté de poulinage.
Toutefois les conséquences de déficiences dans le régime alimentaire des poulinières en fin de gestation sont :
- carences en protéines = baisse de l’immunité du poulain, mauvais développement cérébral du fœtus qui s’exprime ultérieurement par une aptitude inférieure au dressage.
- carence en vitamines et minéraux : problèmes de développement osseux.
- baisse de l’état corporel de la jument = retard de croissance et poulain chétif.
Age et parité de la jument
Le poulain d’une primipare sera d’un format plus léger que les poulains suivants. ceci s’explique par le fait que les juments n’ont pas atteint leur plein développement utérin lors de la 1ère gestation. Le moule utérin atteindra sa taille maximale après le 3eme poulinage. De plus les juments primipares ont des productions laitières moins importantes.
Etat de santé de la mère
Des infections intra-utérine par agent pathogènes n’entraînent pas forcement l’avortement. Avec certaines bactéries (tel que l’aspergillus) le foal né vivant mais chétif. Ces infections se traduisent sur le poids du poulain plus que sur le développement.
Alimentation du poulain
L’alimentation du poulain est importante puisqu’elle est bien souvent un facteur limitant de l’expression du potentiel de croissance. Elle doit être raisonnée; car un apport déséquilibré voire excessif peu compromettre la carrière future du poulain.
Les conditions d’élevage
- A) le mode d’élevage.
D’après un bilan comparatif de 10 années de conduite à l’herbe de poulains en croissance dans deux zones géographiques différentes, la conduite des herbages (flores semée, fauche des refus, date de mise à l’herbe, fumure azotée) a un effet sur la vitesse de croissance, l’herbe étant mieux valorisée, que le poulain à été restreint pendant l’hiver (phénomène de croissance compensatrice).
- B) effets de la saison de poulinage.
Les poulains de début d’année (1er trimestre) ont un poids et une taille supérieurs aux poulains nés durant le 2eme trimestre. Ces différences sembles persister avec l’age.
- C) le parisitisme.
On constate que dans de nombreux élevages de type intensif, la vermification régulière diminue la morbidité et accélère les taux de croissance et de développement.
- D) le rôle du climat.
Le climat peut affecter la prise alimentaire du poulain. Le gain de poids des poulains en atmosphère tempérée est de 29 % supérieur à des poulains soumis au froids. En revanche le développement squelettique de l’animal n’est pas affecté.
Les besoins d’entretient des poulains augmentent de 1.3% par degré en dessous de 0°c afin de maintenir une croissance modérée.
La castration
En règle générale, au delà du stress post opératoire, l’effet de la castration se traduit par un ralentissement de la croissance lié à un dépôt adipeux accru.
La différence entre un cheval castré et un cheval non castré n’est visible qu’a partir de 30 mois et représente une différence de développement de l’ordre de 5%.
Article rédigé par Virginie SUZANNE de l’élevage MVS INDIAN’S HORSES et inspiré des cours de Valérie LITAIZE professeur en biologie animale.
Source image : www.flickr.com/photos/ghislainedarmor/5615093145